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29 décembre 2011

Food Court

L’émergence des chefs  cathodiques est une nouveauté depuis la diffusion des émissions du style « Top Chef » ou « Master chef ». L’avantage c’est de faire connaître la cuisine au plus grand nombre et accessoirement, pour moi mais pas pour eux, de faire connaître de nouveaux chefs et par la suite leur restaurants. J’ai donc testé pour vous (et pour moi) deux restaurants issus de la télé-réalité.


Le premier est le « Le comptoir de Brice » au marché St Martin dans le Xème arrondissement.

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Brice Morvent a été un des demi-finaliste de top chef en 2011. Pas spécialement sympathique ou expansif, il était cependant assez inventif et semblait bien connaître son métier.
Le cadre n’est pas celui d’un restaurant, c’est comme son nom l’indique, un comptoir. Attablé au comptoir, on a une vue plongeante sur la cuisine immense pour le lieu. Il existe également une petite salle d’une quinzaine de couverts meuble de tabourets et de table en bois. Bref on est mal installé.
Pour ce qui est de l’assiette, on a clairement une nourriture authentique dans sa conception et honnête dans sa présentation. Il ne s’agit donc pas d’un endroit ou l’on mange pour être vu et qui essaie de compenser le contenu de l’assiette par un décor. Dans le comptoir de Brice on mange et c’est tout. La nourriture est là, bien présente dans l’assiette. Les portions sont convenables mais il vaut mieux arriver en début de service car l’ardoise du jour s’épuise rapidement. Une heure après notre arrivée, la plupart des plats n’étaient plus disponibles. Ceci est un avantage car il démontre la fraîcheur de produits et le fait que tout soit fait maison.
Les  plats : les nems aux crevettes étaient croquants et légers à souhait, le foie gras savoureux, les moules à la catalane : légèrement relevées et copieuses. Seule la poire façon tatin m’a laissé sur mon reste de faim car une poire au sirop sur un croquant ressemble plus à une cuisine conceptuelle. La pauvre poire était triste. Une véritable et généreuse tatin aurait été rassurante et logique dans le concept du comptoir.
Le pain : une ciabatta faite maison totalement insipide, une éponge.
Le service : géré avec sourire et gentillesse par madame Morvent complètement débordée.
L’ambiance : celle d’un endroit ou on s’assoit pour picorer et manger une nourriture très bien exécutée, pas pour un repas en amoureux…quoique
Le prix : 2 entres + 3 plats + deux verres de vin rouge + un dessert = 95€ Bof
Comme dirait François Simon : faut- il y aller ? Oui sans aucun doute car ce qui prime est dans l’assiette et l’assiette était au rendez vous. Brice et sa cuisine meriterait, cependant, un vrai cadre de restaurant avec salle fermée.

Bref, oubliez le cadre et allez déguster ces plats originaux et exécutés sans faille.


Le Chardenoux des près

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On ne présente plus Cyril Lignac, le missile culinaire lancé par Freemantle et M6 pour en faire un Jamie Oliver à la française. Au delà du concept totalement pompé, avec plus ou moins de bonheur, sur le chef anglais, Cyril fait son bonhomme de chemin et après le Quinze a ouvert « le Chardenoux » puis le « Chardenoux de prés ». Fini la télévision, place à la cuisine et aux véritables clients. Nous sommes donc allés rendre visite à la dernière adresse de Cyril Lignac en plein Saint Germains des prés (d’où le nom du restaurant).
Le cadre est celui d’un ancien café ou d’une brasserie et le décor est resté dans son jus ce qui donne un certain cachet au lieu. On s’attend à une nourriture en rapport avec l’ambiance et elle arrive conforme à nos attentes.
La nourriture se décline avec des classiques de la cuisine mais avec un zest de plus qui les sort de l’ordinaire et nous permet de savourer une cuisine travaillée au niveau des saveurs. C’est cela le point fort du lieu : un cadre et une cuisine classique mais avec des saveurs pointues et surtout une réalisation très précise et réfléchie.
Les plats : Poêlée de Chipirons au piment d’Espelette. Texture impeccable, plat relevé comme il faut. Dos de cabillaud : un poisson avec une réputation cheap très bien exécutée. Risotto de coquillettes aux coques : le parfait exemple du classique revisité avec originalité. Burger de bœuf : Pourquoi manger un plat américain dans un bistro français ? Parce que la viande vient de l’Aubrac et parce qu'il est toujours intéressant de comparer un standard de la cuisine qui peut se trouver globalement partout. Aucune surprise pour ce dernier plat ce qui est la caractéristique d’un restaurant qui contrôle totalement ce qu'il présente. Pour finir en apothéose, un soufflé au chocolat.
Le pain : craquant, qui donne envie de se faire un sandwich illico
Le service : très pro comme le reste
L’ambiance : des menus d’affaire transit, des épuisés du shopping en pause, des étrangers ravis d’être dans ce qu'ils ce font comme idée du bistro parisien
Le prix : 2 entres + 2 plats + 2 desserts + deux verres de vin rouge = 100€ C’est quand même cher pour ce que c’est pour une nourriture certes bien exécutée mais qui ne laisse pas non plus un souvenir impérissable.

Ceal dit, pour avoir aujourd’hui une nourriture qui dépasse celle que vous trouverez au Chardenoux de prés, il faudrait aller dans un étoilé.
Faut- il y aller ? : Oui  car on s’y sent bien,c’est bon donc le contrat est rempli.

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