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10 octobre 2013

Find a JobS !

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Une des première et une des seules critiques que j’ai pu lire sur le film « Jobs », qui raconte une partie de la vie du créateur d’Apple, commence par une interrogation : « Dans quel  état  d’esprit aller voir ce film ? ». C'est exactement cette question que je me pose sur Jobs lui-même et donc sur le film qui lui est consacré !

Soyons clair, ce film existe parce que Steve est mort il y a deux ans. Ceci démontre que la motivation première d’Hollywood est purement mercantile, mais cela on le savait ! Ensuite, ce film ne ressemble pas de prime abord à un éloge du génial inventeur, comme il est d’usage de considérer Jobs. Ca, c’est plutôt une bonne nouvelle !

L’histoire de Steve Jobs c’est l’histoire de l’Amérique ou plutôt celle dont l’Amérique rêve. L'histoire d'un type parti de rien qui arrive à force de travail et de conviction à devenir riche. Ce genre de récit a toujours été pour les américains l’archétype de la réussite, le but à attendre ou, plus simplement, le modèle à suivre. Partir de rien pour arriver à tout est effectivement ce qui arrive à Jobs. La grille de lecture de ce film est donc baisée dès le départ car film ne peut être critiqué puisque cela reviendrait à remettre en cause le principe de la méritocratie américaine. Ensuite, cette réussite est personnalisée par Steve Jobs, qui il est mort. La critique deviend donc impossible et même indécente. Pour couronner le tout, beaucoup de monde utilise les produits à la pomme et ceux-ci bénéficient d’une aura et d’un standing incroyable et finalement sans rapport avec le produit lui-même. In fine, critiquer l’homme à la pomme reviendrait à se critiquer soi même ce qui pourrait être dangereux pour la santé.

Je prends donc icic un risque en disant ce que je pense de ce film et en meme temps, ce que je pense de Jobs. Exercice retors car, finalement, est-ce un film sur Steve Jobs ou sur Apple Computer?

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Ce film relate une ascension, celle d’un homme et de sa société. Cela commence en 1977 par la naissance d’Apple Computer et fini en 2012 avec l’information "primordiale" qu’Apple est la société la plus riche du monde. Entre les deux, pas grand-chose sur l’ipad et  l’Iphone, qui sont les deux produits phares d’Apple actuellement. La finalité de Steve Jobs apparait donc comme une réussite pécuniaire et non pas liée à une innovation technologique. D’ailleurs, Apple Computeur s’appelle aujourd’hui Apple tout court. Par ce changement on voit bien que l’innovation informatique des années 80 a été remplacée par celle des années 2000. L’ordinateur n’est plus un objet innovant, le walkman non plus et le téléphone portable ne l’est presque plus. Il ne reste donc que la tablette qui semble être la prochaine révolution de l’informatique. Mais cela le film n’en parle pas...

Vous allez me dire que je dérape et que je critique Apple. C’est inexact. La seule chose que je critique c’est l’idée que se font la plupart des gens à la fois d’Apple et de Steve Jobs. Et justement cette erreur de jugement est paradoxalement bien rendue dans le film.

Ainsi, ce film n’est qu’un survol de l’histoire d’Apple et de Jobs. Il ne contient aucune analyse en profondeur du personnage ni du contexte dans le quel il évolue. Il se contente de décrire l’ambiance de cette époque autour du personnage de Jobs.

Nous sommes donc face à un documentaire qui a pour vocation de témoigner d’un des événements les plus marquants de l’informatique des 40 dernières année : la naissance de la société Apple. Qu’on n’aime pas Steve Jobs ou les produits Apple, cette société à marqué et marque encore l’informatique personnelle. C’est indéniable. Par contre, d’un point de vue cinématographique, cette manière de procéder, et donc le film lui même, n’a pas grand intérêt. A ce titre, le jeu d’acteur est superficiel : On regarde vivre Jobs et on admire béatement sa détermination mais on ne sait jamais ce qu’il pense vraiment. Par contre, à chaque fois qu’il a une idée, tout le monde est au courant et les trompettes résonnent. Ashton Kutcher, qui joue Jobs, fait ce qu’il peu pour imiter physiquement Jobs mais ne joue pas un rôle. Mais qui a-t-il à jouer dans ce film ???

Que révèle donc finalement ce documentaire ? Que voit-on au delà du personnage égocentrique, narcissique et arrogant de Jobs ? Un visionnaire qui avait sa propre vision : révolutionner le monde technologique pour toucher les gens dans l’utilisation qu’ils pouvaient en faire. Le problème c’est que Jobs n’a jamais eu la capacité de se réaliser seul. Son génie est en fait d’avoir su s’entourer et utiliser les autres pour arriver à ses fins. En somme, c’était un leader avec les qualités nécessaires pour le poste : charismatique, déterminé, narcissique et colérique. Il ne laissait pas de marge de manœuvre à son entourage, ils les forçaient à aller là ou lui voulait. Il ne supportait pas non plus la hiérarchie car elle le freinait et l’empêchait d’être en haut de la pyramide, là ou tout se décide. Toute pression venue de plus haut que lui le forçait à quitter le terrain. Il renvoyait d’un coup de tête un collaborateur mais détestait être renvoyé lui-même.

Était-il l’innovateur que tout le monde présente ? Dans le sens où il voulait créer des objets qui n’existent pas encore oui, mais d’un point de vue technique il n’a rien inventé lui même. Par exemple, le concept d’icône a été créé cinq ans auparavant par Xerox, la souris a été inventée par Douglas Engelbart, le premier baladeur Mp3 est sorti 3 ans avant l’Ipod, etc… Par contre Jobs déteste qu’on lui prenne ce qu’il vend comme l’illustre le dialogue qu’il a avec Bill Gate à propos de Windows. Par contre, le film révèle que Steve Wozniak est le véritable inventeur d’Apple puisque c’est lui qui a créé de toutes pièces le premier ordinateur à la pomme. Par contre, étant donné sa discrétion, il est inconnu et donc non reconnu.

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A sa décharge, Jobs a compris très vite l’importance de la publicité. Ainsi, pour vendre à des gens un produit qu’ils ne connaissent pas il faut créer un désir. Steve créait ce désir en mettant en scène ses produits et en vendant plus qu’un appareil, il se vendait lui-même et tout le monde qui va autour.

Le génie de Job est donc d'avoir su vendre plus qu’un produit mais tout un concept. Pour cela, il globalisait ses produits en les reliant à son ambition : changer le monde et ne pas le subir et, grâce à l’objet, pouvoir agir sur le monde.

Le bilan de ce film est donc, à la fois mitigé et réussi. Pour les fans de Jobs et de la marque à la pomme, ce film est une ode au "créateur". En ce sens ils y trouveront de quoi conforter leur opinion sur Steve et sur le rôle qu’il a joué dans l’histoire de la technologie. Pour les autres, ce film est un descriptif d’un homme et de sa vision, intéressante sur le principe mais trop superficielle pour convaincre même si finalement convaincre n’était pas le but.

En octobre 2011 j’avais écris un post sur la mort de Dennis Mc Alister Ritchie et sur celle de Jobs en déplorant le fait que tout le monde pleure le plus connu des deux en dépit de leur contribution respective à l’humanité. Il n’y aura jamais de film sur Mc Alister car il n’était pas un "successful entrepreneur". Donc, à quand un film sur Bill Gates ?

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30 juillet 2013

Tueur de séries

Le plus difficile avec les séries télévisées c’est d’arriver à  les suivre. Aujourd’hui Depuis plusieurs années l’offre des séries télévisée  est incroyablement vaste et le nombre de séries diffusées simultanément est même difficile à suivre. Cette offre pléthorique l’est, non seulement de par la variété des sujets traités, mais également par le format proposé. Bien sur toutes les série ne se valent pas mais cette variété à le mérite de laisser le téléspectateur libre de son choix.

J’ai été récemment emballé par une série qui a pour titre « House of cards » diffusée en ce moment sur Netfix aux USA. L’histoire est celle d’un politicien démocrate (bien sur !) Francis Underwood joué par Kevin Spacey. Ce député malin et expérimenté va tenter d’obtenir le poste de Secretary of State, l’équivalent de ministre des affaires étrangères. Malheureusement le président ne tient pas la promesse de nomination. Cette déconvenue lance le principe de la série. Ce député se retrouve prêt à tout pour arriver à remonter la pente par tous les moyens possible. L’intelligence du personnage, sa parfaite connaissance des rouages du pouvoir, de la psychologie humaine et une détermination sans faille, font de cette série un chef d’œuvre d’interprétation. Grace au jeu magistral de Kevin Spacey en vampire de la politique, l’histoire est captivante et tient en haleine durant les 12 épisodes de 52 minutes chacun de la première saison.

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Dans cette série,  la politique révèle son visage le plus noir. Le visage du pouvoir absolu qui contrôle les faits, les chiffres et les gens. Franck Underwood ne se laisse jamais aller, il ne lâche rien, il est déterminé et le moteur de son ambition est l’ambition elle-même. La politique n’est pas un métier, c’est une implication totale, sans concession qui emporte tout son être et ceux qui sont autour de lui. Il faut souligner également la qualité des seconds rôles qui, de fait,  n’en sont pas en réalité. Robin Wright, qui joue le rôle de sa femme, est excellente elle aussi. Sa complémentarité dans le couple, sa discrétion, la faculté qu’elle à de comprendre une situation et d’agir en conséquence en font le binôme parfait du député. Sans elle il ne serait pas le même. Ceci prouve une fois de plus que derrière chaque grand homme il ya une femme.

Bien sur, Franck Underwood n’est pas terminator, il ne traverse pas la série en tuant tout le monde tout en restant indemne. La série montre également ses doutes, ses revers, ses faiblesses, ses peurs. Loin de l’affaiblir, cela donne du piment au personnage et donc à l’histoire elle-même. Cette série se déroule dans le temps, un temps qui participe à l’histoire, y ajoute une dramaturgie, une ambiance et constitue le décor à part entière de l’histoire. Autant cette lenteur m’a semblé insupportable dans « Game of Thrones » autant ici elle est au service de l’ambiance.

Le cinéma actuel me semble d’avantage centré sur un contexte et une histoire. Une série qui, de part son  format, permet de redonner une saveur Shakespearienne au récit. (Kevin Spacey avant cette série jouait Richard III au théâtre, ceci explique peut-être cela). La réflexion sur les personnages est centrale. Les acteurs font l’histoire et pas l’inverse.  Pour ajouter une cerise sur le gâteau, c’est David Fincher qui réalise les deux premiers épisodes.

Le fait que Netflix produise cette série n’est pas anodin quand à sa qualité. Cette société vend du streaming légal aux Usa et dans d’autre pays. Grace aux 9 dollars par mois payés par les abonnés et la base de donné sur les gouts des 30 millions d’abonnés aux USA, cette société à décider de poser 100 millions de dollars sur la table pour produire House of Cards, en fait une adaptation de la série anglaise originale des années 90 et avoir les acteurs qu’elle souhaitait. Netflix ne fait pas dans le business du développement, elle s’est simplement donné les moyens de faire ce quelle voulait faire et présenter ainsi un produit original qui se démarquerait des série d’HBO ou de Showtime.

La nouveauté se situe également dans la diffusion : tous les épisodes ont étés disponibles en même temps. Plus besoin d’attendre pour voir la totalité de la série.

Le format de la série est clairement l’avenir et même le présent de la diffusion télévisuelle. Arriver à fidéliser des auditeurs au delà des deux heures que peut durer un film en présentant une œuvre réalisée comme un film avec les moyens et la qualité visuelle d’un long métrage est le but avoué de l’industrie de la diffusion. Netflix innove dans le principe en ne laissant plus aux chaines de télévision le monopole de la création et de la diffusion. La phase de développement a été très courte, les épisodes ont été diffusés rapidement, le sujet de la série était souhaité par les auditeurs, le budget était  présent. Le résultat est magistral. Probablement des récompenses aux Emmy Awards 2013.

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30 avril 2013

Keith Haring is dead, the ultimate performance

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Un titre un peu provocateur mais est en fait une private joke pour ceux qui savent !

Apres Basquiat, c’est au tour de Keith Harring de s’exposer de manière posthume au MaM de Paris. A ce rythme la ce sont tous les artistes de la Factory de Warhol qui vont passer par Paris à un moment ou un autre.

On ne présente plus Keith Haring, tout le monde a déjà vu ou possédé un cendrier, un mug ou une coque de téléphone avec les personnages emblématique de cet artiste. Les petits personnages expressifs dessinés d’un coup de crayon sont connu depuis longtemps et n’ont jamais vraiement quitté notre vie grâce au merchandising effréné qui illustre et immortalise l’art en le recopiant à l’infini sur des objets usuels.

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Haring est né en 1958 en Pennsylvanie, comme souvent, dans une famille conservatrice. Très vite le graphisme l’attire, tout d’abord par des études de graphiste à Pittsburgh et ensuite en intégrant la Shool Visual of Arts de New York. Il est inspiré par des artistes comme Klee, Pollock, Dubuffet mais également la bande dessinée. Sa matière de prédilection est le dessin mais la variété des supports apporte de multiples variations à son œuvre. Il dessine vite, sans faire de croquis préparatoire. Son art est une fulguration couchée sur un support pour une expression la plus instantanée et spontanée possible.

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Dans les années 80 à New York il baigne dans l’atmosphère foisonnante de la culture alternative. A cette époque le milieu underground de cette ville est hyper actif et pluridisciplinaire. Tout le monde fait de l’art ou tout au moins s’y essaie. Il suffit de trouver une caméra pour être réalisateur, un pinceau pour être peintre, une boite de conserve pour être musicien. Cette absence de limite permet à beaucoup de créer mais a peu d’émerger. Haring utilise cette énergie environnante et l’émergence des graffitis pour étendre le concept de Street Art en y apportant sa touche et son style en apparence simple, voir simpliste mais reconnaissable entre tous. La répétition de formes synthétiques, les couleurs vives, la variété des supports lui donne rapidement une notoriété qui dépasse la Big Apple. Artiste de conviction, il est opposé à tous les grands « fléaux » emblématiques du 20eme siècle auquel tout artiste se doit d’être opposé : Apartheid, nucléaire, sida, religion, capitalisme. Cependant, quand il ouvre en 1986 son atelier, le Pop Shop sur Lafayette street, il y vend des produits dérivés illustrés par ses œuvres. Bien sur tout cela a pour but de faire descendre l’art dans la rue pour le plus grand nombre. Paradoxe évident pour un art, lui-même,  né dans la rue !  Grace à cela et a des collaborations avec d’autres artistes, des musiciens, des lieux branchés Keith Haring devient un artiste global, un artiste à message. Par la répétition de motifs quasi hypnotique, il critique la société dans laquelle il évolue avec aisance et détermination. Il ne cherche plus seulement à dessiner mais cherche à toucher les gens et mettant en scène le sexe, la guerre, l’argent, la violence, la télévision. D’ailleurs l’exposition au MaM de Paris s’intitule « Keith Ahring, the political line ».

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Haring a toujours été ambitieux et déterminé dans sa vie car il voulait s’échapper de sa ville natale et s’exprimer, sans limites. Tout naturellement il est allé dans le lieu ou les choses bougeaient :  New York, il a fait ce qu’il savait faire : dessiner, il s’est adressé au plus grand nombre : le street art, il s’est donné une légitimité : faire passer un message politique via ses œuvres, il s’est inséré dans le marché de l’art : en exposant dans les bonnes galeries de New York et Paris, il avait une identité qui collait avec son temps : artiste homosexuel à la sexualité débridée, il est mort jeune : 32 ans

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Le problème à vouloir devenir un artiste universel c’est que ce concept fonctionne dans la phase ascensionnelle d'une carrière. Sur le long terme, et surtout quand on est mort et que l’on ne contrôle plus son image, c’est la frénésie créative et les messages que l’on souhaitait passer alors, qui risquent de ne plus être en phase avec le temps actuel. La modernité cesse au moment ou elle devient du passé.

Keith était vivant comme les danseurs et artistes du Club 57 ou il allait. Ce club 57 a fermé depuis 1983.  Le Pop Shop est toujours ouvert par contre !

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Il a donc finalement réussi à faire ce qu’il souhaitait :

"A more holistic and basic idea of wanting to incorporate art into every part of life, less as an egotistical exercise and more natural somehow. I don’t know how to exactly explain it. Taking it off the pedestal. I’m giving it back to the people, I guess."

"Une approche plus holistique basique de vouloir intégrer l’art dans chaque partie de la vie, moins comme un exercice égoïste et quelque peu plus naturel. Je ne sais pas comment l'expliquer. Le décoller de son piédestal. Le redonner aux gens, je suppose."

Tseng+Kwong+Chi-Bill+T

 

28 février 2013

Joel Meyerowitz est à la rue

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Une exposition des photographies de Joel Meyerowitz se tient actuellement à la Maison Européenne de la photographie à Paris.

Né en 1938 à New-York dans le Bronx, Joel Meyerowitz rencontre Robert Franck en avril 1962 et décide sur un coup de tête d’abandonner son travail de publicitaire et de parcourir les rues de New-York pour prendre des photos avec lui.

Ce qui est marquant dans l’œuvre de ce photographe c’est son évolution esthétique et technique. Esthétique tout d’abord car avant de commencer la photo il peignait et pensait que la photo était une œuvre figée. Au contact de Robert Franck, il a perçu la photo comme la capture d’un mouvement et en même temps un instrument pour figer le temps. Techniquement ensuite, il a commencé à prendre des photos uniquement en noir et blanc avec un 24x36 pour aller vers la couleur en 1960 alors que tout le monde à cette époque utilisait encore le noir en blanc. Utilisant le Kodachrome et la TriX, pellicules aujourd’hui mythiques, il prend souvent la même photo en couleur et en noir et blanc pour ensuite arrêter complètement ce dernier. Voulant toujours plus de détails, il délaisse quelque peu le 35mm pour l’utilisation d’une chambre Deardorff 20x25. Il utilise donc finalement le 35mm pour capturer l’instant et utilise le moyen format pour des poses plus longues.

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Son travail est donc une rétrospective de 50 années du genre particulier de « photographie de rue ». Son œuvre englobe à la fois le passage du noir et blanc à la couleur, le passage du 35mm au moyen format et le passage des années 60 aux années 2000 aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe.

Ce qui est frappant dans l’œuvre de ce photographe c’est sa capacité à saisir l’instant, c'est-à-dire non seulement se trouver au bon moment au bon endroit mais être à ce moment là dans la capacité de prendre une photo significative. Ni trop tôt, ni trop tard, juste saisir le bref moment qui fait qu’une photo, à défaut d’être considérée comme belle, est réussie pour celui qui la regarde. On est à l’opposé du travail de studio posé, préparé, anticipé. On est dans l’instant, dans le mouvement qui devient figé presque pour l’éternité. Le plus difficile quand on fait ce genre de photo est de deux ordres: Etre pris pour un voyeur (ou un voleur) et réussir à remettre la photo prise dans son contexte initial. Joel Meyerowitz réussi, grâce à ces clichés, à nous replonger dans de nombreux instants de vie des 50 dernières années. Ces premiers clichés sont d’avantage perçus comme des témoignages des années 60 révolues mais encore présentes dans l’inconscient collectif. Il était dans tel endroit, à ce moment précis et grâce à lui nous y sommes encore. Par la suite, avec son passage à la couleur, l’artiste constamment aux aguets, nous surprend encore mais avec des couleurs pleine de finesse. Le noir et blanc apporte le mystère, la couleur apporte le réalisme de la vie. Agissant presque comme un documentaliste, il arrive à capturer le mouvement furtif de ce que normalement nous n’avons pas le temps de voir. Son but est d'etre invisible aux autres pour saisir les détails de la vie qui nous entoure.

Ces milliers de photos prisent pendant toutes ces année sont autant de témoignages presque historiques mais également illustrent le cheminement personnel de leur auteur. La photo est également pour Meyerowitz une aventure humaine dans les rencontres qu’à fait cet homme et dans l’approche presque psychologique qu’il a développé dans la compréhension des autres et de leurs attitudes.

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De la 5eme avenue à Paris, de Cape Cod à Ground Zero, Joel Meyerowitz est partout en noir et blanc et en couleur. Le parti pris de sortir de bon matin et de rester toute la journée et toute une vie avec le même but : prendre des photos spontanément sans savoir ce que l’on va pouvoir immortaliser, tout cela force à considérer que le choix qu’il a fait en 1962 était, à cet époque, le bon pour lui mais également, aujourd’hui, le bon pour nous.

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10 janvier 2013

American Art : Hopper and Held

Préambule

Suite à la visite de l’exposition d’Edward Hopper au grand palais j’ai pensé qu’il était temps de renouer avec ce blog et avec la gymnastique intellectuelle qui consiste à « poster ». La gymnastique ne m’a jamais intéressé mais tenter d’écrire oui. Alors allons-y et essayons de renouer avec ce vice moderne qu’est le blogging.



Edward Hopper

 

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L’exposition de Hopper est LA manifestation culturelle de la fin 2012. Impossible de passer à coté dans tous les sens du terme grâce à un battage médiatique sans précédent. Au-delà de la valeur du peintre, un tel ramdam revêt, à mon sens, plus d’une ambition commerciale que d’une volonté de présenter au public un artiste et ses œuvres. Tout cela créé chez moi un état d’esprit particulier dans le quel je me suis trouvé avant d’y aller. Il n’était pas propice à la découverte. Intellectuellement c’est comme quand on vous dit « j’ai vu  un film génial, il faut que tu y allie, tu verras ». On se sent presque obligé d’obtempérer si l’on ne souhaite pas décevoir ou si l’on ne veut pas être hors du coup. Bref, pour les mauvaises raisons. En plus dans ce cas on attend une exposition pharaonique et on est forcément en deçà quand on y est.

Rassurez vous l’exposition est superbe et ma prise de tête intellectuelle sans raison.

J’ai déjà parlé de Hopper sur ce blog et je n’aime pas les redites ; donc je vais simplement donner un avis sur cette exposition.

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Le simple fait de vouloir rassembler ce qui épars est une ambition qui a la qualité d’être humaniste mais également, dans ce cas précis, un coté pratique bien concret. La principale performance  de cette exposition est donc de présenter une bonne partie des œuvres de Hopper selon une chronologie intéressante et de présenter la genèse de son art. Ainsi, une première partie montre ses années de formation à la peinture et la seconde présente ses œuvres. Sont également présentées des photos, des aquarelles et des gravures. La richesse est donc le maître mot de cette exposition « honnête, virile et austère » comme a été qualifiée par d'autres, l’œuvre de ce peintre.

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Hopper est peintre fascinant car ses toiles vont au delà de l’esthétisme et donc d’une critique de sa technique de peinture. Hopper est un artiste qui scrute du regard à défaut d’entendre puisqu'il était presque totalement sourd. Il voit le monde avec un regard de photographe. Chaque ligne à son importance, chaque personne est à sa place. Très rarement ses personnages communiquent dans ses toiles, les personnages sont posés là, immobiles, raides et froids mais en même temps ils sont figés dans une attitude familière qui donne vie à la toile. Cette vie est crée par celui qui regarde cette toile et qui s’y plonge comme dans une dimension parallèle. Ces instants de vie sont ceux de l’Amérique mais pourraient se situer dans n’importe quel pays. Le décor des toiles d’Hopper est comme une scène de théâtre au service du « boredom » qui signifie littéralement ennui mais qui dans le cas d’Hopper est plus le résultat de la perception de sa vie et de son couple que du résultat final provoqué par sa peinture. Ici, l’ennui va à l’encontre de la sur-occupation, de la frénésie actuelle. Par opposition, l’œuvre de Hopper nous apaise et  nous permet donc de vagabonder et d’échapper le temps de l’exposition aux contraintes actuelles. Prendre conscience que nous existons en tant qu'individu (même si nous faisons partie d’un grand tout) est un des messages du XVIII siècle. Hopper l’applique aux siècles suivants grâce à son œuvre et sa pérennité.

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John Held Jr.

Pour rester dans l’art américain, je suis tombé par hasard sur un artiste qui est pour moi dans la même veine d’Hopper : John Held ,Jr. (1889-1958).

Sa bio précise qu’il était illustrateur comme Hopper. Par contre son champ d’action s’est d’avantage diversifié. Baignant dans une ambiance familiale artistique, il a commencé à dessiner très tôt, vers 9 ans. Tout aussi rapidement, vers 16 ans,  il a gagné molement sa vie avec son art en dessinant dans la rubrique sport du Salt Lake Tribune. Puis il a dessiné des affiches, des couvertures de magazines (Vanity Fair, Life), il a publié des bandes dessinées, créé des costumes et des décors pour des show à Broadway, peint des aquarelles. Et c’est justement par ces dernières que je l’ai remarqué. Je vous laisse juger sur pièce.

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Personnellement je trouve que peindre la ville de New York est déjà un pari risqué et une performance, mais la peindre en aquarelle est exceptionnel. Pour ma part le résultat est là.

Ce qui frappé également c’est la diversité de son champ artistique. Voici une petite sélection de son travail.

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12 mars 2012

Le bazar de Colette

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Le carnaval de Colette se tenait ce week-end au jardin des tuileries. C’était l’événement de ce week-end à ne pas manquer. Pourquoi finalement ne fallait-il pas le manquer ? Parce qu’on le veuille ou non le magasin Colette est une référence dans le consumérisme actuel. Colette Rousseau et sa fille Sarah Lerfel ont créé, en 1997, ce magasin de 3 étages et de 700 m2. Depuis c’est LA référence en terme de tendances dans les domaines du design, hi tech, mode, art, etc… 

Bien sûr, le concept même de faire un lieu ou tout ce qui y est entassé doit obligatoirement être tendance est un peu surréaliste mais c’est cela qui est finalement plaisant. Entrer dans le magasin Colette c’est comme entrer dans un club privé : on y est et les autres n’y sont pas. On a accès à des objets que peu de monde connaissent et qu’encore moins de monde possède. A l’intérieur c’est le déballage d’objets hétéroclites vendu pour la plupart cher ou très cher destinés en gros à deux types de clientèle. Ceux qui ont tout et qui normalement achètent des marques établies : Vuitton, Chanel, Gucci. Ceux-là viennent acheter la petite robe  de créateur éditée à trois exemplaires que personne d’autre n’aura. La deuxième catégorie d’acheteur est ceux qui cherchent le produit unique ou en édition très limitée que l’on ne peut trouver que chez Colette. Cet objet peut être une paire de basquet, un livre, une boite de petits ours en guimauve vendus dans une boite collector, un casque audio que tout le monde a mais qui est venu ici dans une couleur unique. Bref le créneau de Colette c’est la rareté du produit et la brièveté de sa disponibilité. Tout va très vite, tout est consommation, Colette l’a compris et le met en scène depuis 15ans. Que cela soit ridicule ou pas n'est plus important. On est dans une autre dimension.

Le carnaval !

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C’est donc dans le jardin des Tuileries dans une structure de 4000m2 que Colette à planté sa tente le week-end du 10 et 11 mars.  Apres 30 mn de queue dans le meilleur des cas, on entre dans un gigantesque barnum ou il doit faire environ 55°c, rempli à craquer de gens qui sont là mais qui ne savent véritablement pas pourquoi ils y sont. Le principal semblait être le fait d’y être mais une fois dedans que faire? Déambuler hagard entre les stands des divers marque participant à l’événement, tenter de faire la queue (encore !) pour un des ateliers proposés par les marques partenaires, manger un hamburger à 10€ (chips offertes !! lol) au Camion qui fume , assister à une projection d’un film dans une salle de  cinéma recrée pour l’occasion,  faire un match de basket 3 contre 3 sur un demi playground Nike, assister à un cours de cuisine, se faire dédicacer le dernier livre de J.C. de Castelbajac, se faire tatouer ou seulement dédicacer un livre par Scott Campbell, regarder Kevin Lyons dessiner sur une Fiat Panda, croiser Kid Cudi ou Darcel ou Rza, faire un coloriage géant sur un mur, essayer tant bien que mal de gagner des cadeaux en participant à des jeux (difficile !), acheter des trucs inutiles (très facile !), prendre un cour de danse, faire un ping-pong , acheter un vinly de Justice chez Ed Banger records, manger en trois secondes un hot dog chez Manhattan’s hot dog, se faire raser à l’ancienne, manger des tonnes de confiseries, faire un tour en Solex… et transpirer au son du Dj en dansant ou tout simplement parce qu’il doit y avoir 150 000 personnes à coté de vous. Bref, c’était plus un grand bazar qu’un carnaval. Je suis sûr qu’à me lire vous avez des regrets tant ce programme vous semble alléchant. De même si vous n’y étiez pas ou si l’idée de faire deux heures de queue malgré le beau temps vous a empêché d’y être, vous devez le regretter.

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Pour moi qui y ai passé deux heures environ dimanche, le résultat est mitigé. Sur le papier et dans l’organisation de l’événement rien à redire. Colette sait organiser un événement de cette ampleur et s’entourer de partenaires prestigieux qui ont joués le jeu sur place. Cela dit, Colette reste un magasin avec le coté merchandising qui va avec. Pour repartir avec quelque chose, il faut soit le payer, soit le gagner au prix de long et pénibles efforts ce qui vu la foule étaient au-delà de mes forces. Je n’ai  même pas réussi à repartir avec un ballon argenté Colette, personne se savait ou je pouvais en avoir un ???. Pour me consoler Pedro Winter m’a quand même donné un ballon Cool cats. Merci Pedro !

Pour ce qui est de l’ambiance c’était comme être dans le magasin Colette mais en plus grand et plus festif. Une bonne ambiance, des marques partout, des gens excités à l’idée d’en être mais une expérience éprouvante de par le monde, ce qui gâche un peu l’expérience. On a envie d’y aller avant d’y être, on est content quand on y est mais on est content d’en sortir tellement c’est pénible au bout d’un moment. Pour bien faire et participer à tout ce qui était proposé il fallait y arriver tôt, en tee-shirt et y passer 4 ou 5 heures. Mission impossible pour moi, même si j’adore Colette.

En tous cas, bravo pour avoir organisé un évènement de cette taille.

On en reparlera pour les 20 ans !

 

15 février 2012

Un point c'est tout

Damien Hirst est un artiste contemporain anglais né en 1965 à Bristol. Il est l'un des artistes anglais contemporains le plus connu et le plus controversé. Comme souvent, il est issu d'une famille humble et a du mal à canaliser la fougue adolescente. Il se passionne très tôt pour l'art et pour le morbide. Pendant qu'il est étudiant, il organise déjà une exposition qui a un certain succès et qui contribue en quelque sorte à le faire connaître, lui et d'autres artistes britanniques.
En 1990 Damien rencontre un collectionneur qui lui commande une œuvre. Ce sera le fameux requin plongé dans une vitrine remplie de formol. Cette œuvre lancera sa carrière définitivement.

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En 1992 à la Biennale de Venise, il expose une vache et son veau coupés en tranches dans du formol.
Par la suite, il remplit une salle de la Woodstock Street Gallery avec des papillons tropicaux vivants.
Tout comme Jeff Koons il comprend rapidement le potentiel mercantile de l'art moderne et embauche des assistants créant ainsi une véritable entreprise de création artistique constituée de presque 180 personnes.
En 1995 Damien Hirst obtient le Turner Prize, prix récompensant un artiste contemporain britannique âgé de moins de 50 ans.
En 2007 il crée l'œuvre d'art la plus chère du monde : Il s'agit d'un crâne du XVIIIe siècle auquel on a rajouté une dentition humaine et que l'on a agrémenté de 8600 diamants de petite taille et d'un diamant plus important, incrusté dans le front pour un total de plus de 1100 carats

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En 2008 Damien Hirst défie les règles traditionnelles du marché de l'art en vendant plus de 200 de ses œuvres directement aux enchères chez Sotheby's sans passer par une galerie, ce qui est une révolution. Le produit de la vente s'élève à 111 millions de livres, soit 140 millions d'euros.
La même année il est élu pour la seconde fois personnalité la plus influente de l'art contemporain par le magazine ArtReview. Damien Hirst avait déjà été numéro 1 de ce classement en 2005.
Damien Hisrt est également connu pour ses pièces « animalières » qui se penchent de façon provocatrice sur la mythologie chrétienne : moutons dépouillés et crucifiés dans « God Alone Knows » ( » Dieu seul sait » ), chèvres agenouillées en position de prière devant un squelette de nouveau-né en argent et en couveuse dans « The Adoration », etc..
Je passerai volontairement sous silence ses séries de toiles sur le corps humain, la maladie ou se côtoient des bout de terre, des instruments diverses, des images de cellules agrandies. Cette partie de son travail me révulse tout simplement.

En ce moment, un de ses galeristes organise simultanément une série d’exposition sur ses « Spot paintings ». Ce sont des toiles ou se côtoient des alignements de points de couleur. La galerie Gagosian expose ces œuvres à la fois dans ses sucursales de New York, Beverly Hills, Londres, Rome, Genève, Hong Kong, La Jolla, Athènes et Paris.

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Du déjà vu me direz-vous. Bien sûr, mais que quelqu'un me montre quelque chose de véritablement original dans l’art contemporain ! Mais ceci est un autre débat…
N’ayant pas le snobisme et l’opportunité de parler d’une expo vue à l’étranger, je suis allé voir celle de Paris.

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Les photos parlent d’elles même sur l’aspect général de cette partie de l'œuvre de Hirst. Mais se rendre dans cette galerie aux murs immaculés pour voir des toiles remplie de points de couleur est une expérience en elle-même. Cependant je la déconseille fortement si vous êtes épileptique : vous risquez une crise qui vous sera sûrement fatale.
Maintenant je vous imagine derrière votre écran en train de penser : « pffff, c’est ça de l’art ? Moi je pourrais faire pareil » Et bien, allez s’y !
Le principe de l’art aujourd’hui n’est plus de créer du beau mais de créer une expérience visuelle et surtout de vendre. Ce postula, Picasso l’avait déjà compris en son temps, Aujourd’hui, Damien Hirst le sublime ! Alors pourquoi arrêterait-il ?
Hirst agace par ses provocations autant que par son marketing forcené. C’est peut être là que ce situe son art.

27 janvier 2012

Atelier Lomographie 6

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24 janvier 2012

Be@r Story S01E11

Je sais ce que vous allez penser, ce blog devrait s'appeler Be@rBlog !! Même si tous comptes fait ce nom n'est finalement pas mal, je pense sincèrement que c'est la dernière fois que je vous parle de bearbricks....avant la sortie de la nouvelle série bien sûr !!!!! C'est ça que j'aime dans le principe d'une collection, le coté "too much" de la chose.

Donc, pour la dernière fois avant la prochaine, voici les derniers Be@rs de la série 23 :

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Série  23 - Art - Pattern - "Andy Warhol"

(la banane est transparente, trop fort !!)

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Série 23 - SF - "Real Steel Atom"

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Série 23 - "Sonic 20th anniversary"

 

à suivre....

 

23 janvier 2012

Already gone

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Depuis six ans la MJC édite All Gone, un livre qui recence sur 250 pages les objets les plus importants de la street culture de l'année passée. Imprimé à 1400 exemplaires, All Gone 2011, est disponible avec deux couvertures en texture velour : léopard et léopard black. (Le version black étant uniquement disponible en 600 copies.)

Se voulant autant collector que les objets qu'il contient, ce livre est considéré comme la bible de la Street Culture et décrit les collaborations marquantes entre artistes et marques. On trouve ainsi des Bearbricks, des chaussures, des lunettes, des toys, des planches de skate, des livres, des tee shirts, etc... Le dénominateur commun est la rareté des produits présentés.

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Ce livre était en vente le 21 janvier chez Colette et est déjà sold out !

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