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10 janvier 2013

American Art : Hopper and Held

Préambule

Suite à la visite de l’exposition d’Edward Hopper au grand palais j’ai pensé qu’il était temps de renouer avec ce blog et avec la gymnastique intellectuelle qui consiste à « poster ». La gymnastique ne m’a jamais intéressé mais tenter d’écrire oui. Alors allons-y et essayons de renouer avec ce vice moderne qu’est le blogging.



Edward Hopper

 

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L’exposition de Hopper est LA manifestation culturelle de la fin 2012. Impossible de passer à coté dans tous les sens du terme grâce à un battage médiatique sans précédent. Au-delà de la valeur du peintre, un tel ramdam revêt, à mon sens, plus d’une ambition commerciale que d’une volonté de présenter au public un artiste et ses œuvres. Tout cela créé chez moi un état d’esprit particulier dans le quel je me suis trouvé avant d’y aller. Il n’était pas propice à la découverte. Intellectuellement c’est comme quand on vous dit « j’ai vu  un film génial, il faut que tu y allie, tu verras ». On se sent presque obligé d’obtempérer si l’on ne souhaite pas décevoir ou si l’on ne veut pas être hors du coup. Bref, pour les mauvaises raisons. En plus dans ce cas on attend une exposition pharaonique et on est forcément en deçà quand on y est.

Rassurez vous l’exposition est superbe et ma prise de tête intellectuelle sans raison.

J’ai déjà parlé de Hopper sur ce blog et je n’aime pas les redites ; donc je vais simplement donner un avis sur cette exposition.

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Le simple fait de vouloir rassembler ce qui épars est une ambition qui a la qualité d’être humaniste mais également, dans ce cas précis, un coté pratique bien concret. La principale performance  de cette exposition est donc de présenter une bonne partie des œuvres de Hopper selon une chronologie intéressante et de présenter la genèse de son art. Ainsi, une première partie montre ses années de formation à la peinture et la seconde présente ses œuvres. Sont également présentées des photos, des aquarelles et des gravures. La richesse est donc le maître mot de cette exposition « honnête, virile et austère » comme a été qualifiée par d'autres, l’œuvre de ce peintre.

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Hopper est peintre fascinant car ses toiles vont au delà de l’esthétisme et donc d’une critique de sa technique de peinture. Hopper est un artiste qui scrute du regard à défaut d’entendre puisqu'il était presque totalement sourd. Il voit le monde avec un regard de photographe. Chaque ligne à son importance, chaque personne est à sa place. Très rarement ses personnages communiquent dans ses toiles, les personnages sont posés là, immobiles, raides et froids mais en même temps ils sont figés dans une attitude familière qui donne vie à la toile. Cette vie est crée par celui qui regarde cette toile et qui s’y plonge comme dans une dimension parallèle. Ces instants de vie sont ceux de l’Amérique mais pourraient se situer dans n’importe quel pays. Le décor des toiles d’Hopper est comme une scène de théâtre au service du « boredom » qui signifie littéralement ennui mais qui dans le cas d’Hopper est plus le résultat de la perception de sa vie et de son couple que du résultat final provoqué par sa peinture. Ici, l’ennui va à l’encontre de la sur-occupation, de la frénésie actuelle. Par opposition, l’œuvre de Hopper nous apaise et  nous permet donc de vagabonder et d’échapper le temps de l’exposition aux contraintes actuelles. Prendre conscience que nous existons en tant qu'individu (même si nous faisons partie d’un grand tout) est un des messages du XVIII siècle. Hopper l’applique aux siècles suivants grâce à son œuvre et sa pérennité.

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John Held Jr.

Pour rester dans l’art américain, je suis tombé par hasard sur un artiste qui est pour moi dans la même veine d’Hopper : John Held ,Jr. (1889-1958).

Sa bio précise qu’il était illustrateur comme Hopper. Par contre son champ d’action s’est d’avantage diversifié. Baignant dans une ambiance familiale artistique, il a commencé à dessiner très tôt, vers 9 ans. Tout aussi rapidement, vers 16 ans,  il a gagné molement sa vie avec son art en dessinant dans la rubrique sport du Salt Lake Tribune. Puis il a dessiné des affiches, des couvertures de magazines (Vanity Fair, Life), il a publié des bandes dessinées, créé des costumes et des décors pour des show à Broadway, peint des aquarelles. Et c’est justement par ces dernières que je l’ai remarqué. Je vous laisse juger sur pièce.

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Personnellement je trouve que peindre la ville de New York est déjà un pari risqué et une performance, mais la peindre en aquarelle est exceptionnel. Pour ma part le résultat est là.

Ce qui frappé également c’est la diversité de son champ artistique. Voici une petite sélection de son travail.

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